Marketing et minimalisme… Intuitivement, vous vous dites que ces deux mots ne vont pas bien ensemble. Un peu comme des antonymes.

D’un côté le minimalisme. Rendu célèbre du grand public par Marie Kondo, une japonaise qui a construit un empire en expliquant au monde comment améliorer leur vie en rangeant et en désencombrant.

D’un autre côté, le marketing qui a pour objectif d’aider à vendre plus notamment par le biais d’un flot de messages pour “faire vendre” : pub, email, flyers, etc. Sans parler des millions de contenus diffusés, des posts sur les réseaux sociaux, etc.

Chez My Marketing Xperience, nous en avons souvent parlé. Oui, développer sa visibilité auprès de sa cible est essentiel pour augmenter ses ventes et générer des leads. De même que les techniques de growth marketing s’appuient sur la répétition de messages et la multiplication de points de contacts, certes de manière pertinente mais au bout du bout, c’est tout sauf minimaliste…

C’est certainement exacerbé en B2C mais c’est aussi vrai en B2B.

2020 et 2021 ont vu exploser l’activité marketing de nombreuses entreprises avec un volume de création de contenus sans précédent. Et l’impact sur les ventes est réel pour les entreprises qui investissent dans le marketing.

Alors pourquoi parler de minimalisme aujourd’hui?

Pourquoi ne pas continuer comme ça puisque objectivement, ça fonctionne bien ? Et comment peut-on pratiquer les 2 en même temps alors que tout semble opposer le marketing et le minimalisme ?

Pourquoi intégrer une réflexion minimaliste dans sa stratégie marketing ?

Plusieurs facteurs poussent à considérer plus de minimalisme dans le marketing. Du moins, plusieurs raisons NOUS poussent ici à adopter cette approche marketing plus modérée, plus respectueuse…

Réduire la pollution numérique

Les techniques de marketing digital actuelles sont loin d’être écologiquement sans impact. Très très loin.  Les données accumulées prennent de la place dans des serveurs, l’envoi d’emails également. La diffusion et le stockage de médias, de vidéo et de podcasts créent également de la pollution numérique. 

600 000 heures de vidéos sont uploadées chaque jour sur YouTube.  1,5 milliards d’utilisateurs de YouTube passent environ 1h par jour à regarder des vidéos. La vidéo et les podcasts en streaming ont un coût écologique. 

Selon une étude de l’Université anglaise de Bristol, le visionnage de vidéos sur YouTube rejette 11,3 millions de tonnes de CO2 par an dans l’atmosphère. Soit l’équivalent des émissions d’une petite ville comme Francfort. 

Renforcer l’image de marque à long terme

Certes, c’est une raison moins altruiste mais une véritable motivation pour intégrer le minimalisme dans sa réflexion marketing : renforcer l’image de marque (le branding) de son entreprise en en ayant une relation client plus respectueuse.

Oui, les techniques marketing digital comme le growth marketing fonctionnent. Elles fonctionnent même très bien. Les campagnes permettent de générer des leads et des ventes. La production de contenus hyper fréquente permet de rester visible en quasi permanence de ses prospects.

Voici pourquoi beaucoup d’entreprises publient tous les jours sur les réseaux sociaux. Pourquoi les newsletters ne ralentissent pas et pourquoi des campagnes de reciblage sont menées souvent en continu.

Bien menées, ces actions marketing ont un ROI (retour sur investissement) financier positif à court terme (assez) facilement mesurable.

La limite de ce type de marketing est que l’on ne se concentre plus que sur ce qui est mesurable.

“Tout ce qui ne se mesure pas n’existe pas” , c’est un peu le résumé du growth marketing..

Pour reprendre les propos de Grégory Pouy, analyste culturel, fondateur de LaMercatique et auteur du podcast Vlan, le marketing actuel a tendance à négliger 3 autres types de ROI 

• le ROI non financier à court terme
• le ROI financier à long terme
• le ROI non-financier à long terme

Le ROI non-financier long terme est notamment la relation à la marque. 

Problème : les actions court-termistes à ROI financier, comme les campagnes de growth marketing, ont un impact négatif sur le ROI non-financier à long terme. Elles érodent et abîment la relation de confiance avec la marque.

L’idée est donc de revenir aux fondamentaux du marketing en apportant aux clients ce qu’ils recherchent. 

“Les clients veulent de l’amour, de l’appartenance, voir leurs intérêts protégés, du sens et du respects” – Grégory Pouy

Pour être plus efficace, plus productif… et plus épanoui dans son entreprise (peu importe la taille)

Le minimalisme consiste à désencombrer, faire le tri, réduire, réorganiser.

Selon la méthode Marie Kondo, la première étape est de faire du “tri”. Une démarche minimaliste va consister à étudier sa stratégie et les actions menées en se questionnant sur :

• Est-ce que cela est bénéfique pour l’image de mon entreprise ?
• Est-ce que cela rend mes clients et prospects heureux?
• Est-ce que cela apporte réellement de la valeur à notre audience / notre communauté ?
• Est-ce indispensable à notre entreprise pour se développer et satisfaire nos clients?

Cet exercice peut être réalisé à intervalles réguliers, selon les priorités et les objectifs fixés. 

Plus qu’une approche minimaliste qui est très matérielle, on aborde ici une approche essentialiste en triant et en réduisant les tâches et les actions marketing.

Autant prévenir : c’est loin d’être simple ! 

Avantage : en éliminant le superflu, on se concentre sur ce qui produit vraiment de la valeur. Et en produisant plus de valeur, on se sent plus épanouis en tant que dirigeant et en tant que membre d’une équipe!

Et le plaisir au travail, c’est une valeur fondamentale (en tout cas chez My Marketing Xperience!)  

Bref, vous l’avez compris, le marketing minimaliste nécessite une véritable réflexion autour de sa stratégie d’entreprise et de sa stratégie marketing.

C’est ce dont on parle ici avec des conseils et des pistes de réflexion pour implémenter le minimalisme dans votre marketing.

Pour nous suivre !